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Comment devenir orthodontiste en France : étapes, formations et perspectives

Table des matières

Devenir orthodontiste en France, c’est un véritable parcours du combattant qui demande de la motivation, beaucoup de patience… et un sens de l’organisation sans faille pour éviter d’être noye sous la paperasse avant d’accueillir ses premiers patients ! Entre l’internat ultra-sélectif, les écoles privées au budget parfois salé ou les DU plus flexibles mais moins cotés, aucun chemin ne se ressemble : durée d’études, coût, reconnaissance par l’Ordre et possibilités d’évolution varient fortement. Pour mieux discerner votre orientation, évaluer réellement le retour sur investissement ou simplement vérifier si la formation en orthodontie vous convient, voici l’essentiel à retenir, chiffres clés, options concrètes et retours du terrain compris (on vous promet, sans jargon vide).

Comment devenir orthodontiste en France ? Parcours, options, durée et perspectives

Schéma parcours devenir orthodontiste en France

Vous souhaitez devenir orthodontiste ? La spécialisation technique attire, la demande reste soutenue. Mais ce projet implique un (long) tunnel d’études. Premier repère – prévoyez entre 9 et 12 ans de formation post-bac pour décrocher légalement le titre officiel d’orthodontiste. Si l’internat fait figure de “voie royale”, deux autres alternatives émergent : écoles privées dédiées (ex : ESO, Orthoplus) et Diplômes Universitaires (DU). Forcément, chaque option a ses exigences qu’il s’agisse de la durée, du budget, du poids institutionnel ou bien des perspectives futures. Besoin d’un guide net et sincère ? Parcourons ensemble les grandes étapes pour voir si votre projet solide… ou si vous préférez, disons, une activité plus légère le mercredi !

Présentation du métier d’orthodontiste et missions

Scène cabinet dentaire métier orthodontiste patients

L’orthodontiste incarne en quelque sorte l’architecte du sourire harmonieux. Ce praticien diagnostique, prévient et corrige les désordres de position des dents et des mâchoires, aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Avec l’essor des aligneurs invisibles (ces “gouttières” dignes des séries US), la profession s’est radicalement renouvelée… Mais, au bout du compte, les aptitudes médicales et le sens du contact restent primordiaux !

En France, on compte entre 2 100 et 2 116 orthodontistes en exercice, majoritairement en libéral (87 %). En moyenne, un orthodontiste suit 1 057 patients par an. Le métier attire donc celles et ceux qui cherchent une profession où la demande ne faiblit pas.

Au quotidien, les missions sont relativement variées :

  • Évaluation bucco-dentaire associée à des bilans radiologiques précis, parfois impressionnants pour les novices
  • Mise en place et adaptation reguliere des appareils (bagues, aligneurs, plaques amovibles… selon les spécificités de chaque patient)
  • Conception minutieuse des plans de traitement individualisés, car aucun sourire n’est identique
  • Conseils personnalisés en hygiène, prévention adaptée et suivi post-soins, qui occupent une place non négligeable dans la relation patient

Une formatrice rapportait récemment qu’un orthodontiste installé peut atteindre plus de 22 000 € de chiffre d’affaires mensuel dans les premières années. Est-ce vraiment une évidence ? Pas si sûr : atteindre cette dynamique suppose souvent plusieurs années et un solide réseau.

Le cursus dentaire de base et prérequis

La porte d’entrée indispensable reste le Diplôme d’État de chirurgien-dentiste. Cela suppose : 6 années d’études à l’université d’odontologie, après le bac, avec la barrière du concours exigeant de la PASS ou LAS selon la ville. Par la suite, le cursus est dense, entre théorie, pratiques cliniques et premiers suivis patients.

Pour pouvoir envisager la spécialisation, il vaut mieux suivre ces étapes majeures :

  • Franher le cycle court (3 ans), souvent intense côté théorie
  • Poursuivre avec le cycle long (3 ans) et soutenir sa thèse, un passage emblématique du parcours
  • Recevoir le Diplôme d’État (DE) de chirurgien-dentiste, élément-clé pour envisager la suite

Une enseignante partageait ceci : la compétition démarre tôt sur les bancs de la fac, entre le financement, la recherche du meilleur stage ou la préparation du dossier d’internat, l’ambiance n’a rien d’une carte postale de vacances. Certains étudiants, d’ailleurs, évoquent le rythme régulièrement soutenu voire “hors norme” de ces années fondatrices.

Bon à savoir

Je vous recommande de bien anticiper la charge de travail des premières années universitaires, où la compétition est intense et le rythme soutenu, avant de vous lancer pleinement dans la spécialisation.

Les trois grands parcours pour se spécialiser

Une fois le diplôme dentaire obtenu, trois grandes routes s’ouvrent pour accéder à l’orthodontie. Chacune impose son lot de conditions, de la sélection aux perspectives de carrière.

1. L’internat en orthodontie (DESODF) la voie qui fait référence

L’internat demeure l’option envisageable la plus reconnue… et la plus exigeante. Il faut d’abord réussir le concours d’internat en odontologie, puis accéder au Diplôme d’Études Spécialisées en Orthopédie Dento-Faciale (DESODF), accessible seulement aux mieux classés. Ce cursus universitaire dure 3 ans, à temps complet en CHU et cabinet universitaire.

Un point à souligner : le nombre de places, limité à environ 90 internes chaque année, rend l’accès compétitif (taux de réussite à 79 % à la dernière session). Durant la spécialisation, un interne perçoit entre 1 392 € et 2 137 € brut/mois, ce qui est loin d’être anodin dans un parcours long.

2. Les écoles privées spécialisées (ESO, Orthoplus…)

Si l’internat n’est pas validé, il reste possible de poursuivre son projet via les écoles privées du secteur, telles l’ESO (École Supérieure d’Orthodontie) ou Orthoplus. Ces écoles délivrent un cycle de 3 ans, combinant théorie approfondie, pratiques cliniques et modules innovants adaptés aux nouvelles attentes (aligneurs, numérique, gestion, etc.).

Côté investissement : de 18 000 € à 32 000 € pour la formation complète. L’avantage réside dans l’absence de concours annuel épuisant (ce qui soulage nombre de candidats, à entendre certaines promotions… et certains parents !), mais la sélection se fait tout de même sur dossier ou entretien.

3. Le Diplôme Universitaire (DU) une alternative pour les praticiens déjà en exercice

Les DU (Diplômes Universitaires) en orthodontie, proposés par plusieurs facultés (par exemple, Université d’Évry Paris-Saclay), adoptent également une durée de 3 ans, organisés en sessions espacées et conçus pratiquement comme une “formation continue”. Ce format vise principalement les omnipraticiens installés qui désirent élargir leur champ d’exercice ou renforcer une activité existante.

L’atout majeur : l’adaptabilité avec une activité libérale, mais pour la reconnaissance officielle, cela reste très inférieur à l’internat. Certains professionnels précisent que les patients prêtent rarement attention à ces subtilités… mais la Sécurité sociale et l’Ordre, elles, savent exactement distinguer les titres obtenus.

Durée, coût, sélectivité selon chaque voie

Difficile d’obtenir une synthèse claire tant les chiffres fluctuent selon les sources. Synthétisons les éléments marquants, sur une base commune :

Parcours Durée totale post-bac Coût estimé Reconnaissance officielle Sélectivité
Internat (DESODF) 9 à 10 ans Frais universitaires (< 1 000 €/an), interne rémunéré Totale +++ (concours difficile, 90 places/an)
Écoles privées 9 à 10 ans 18 000 à 32 000 € (3 ans) Variable (débat Ordre/Sécu) + (dossier, entretien)
DU universitaire 9 à 12 ans 5 000 à 10 000 € (selon fac) Partielle/limitée ++ (sélection sur dossier)

Un professionnel, Maxime, recommande souvent de s’interroger sérieusement sur le retour sur investissement d’une scolarité privée. Même en cas de sérieux reconnu, la valeur du titre fluctue selon le contexte… et certaines démarches administratives restent incontournables pour valider officiellement le statut de “spécialiste”. On peut rencontrer de jeunes diplômés qui, après un parcours privé, relancent plusieurs demandes de reconnaissance pour se prémunir d’éventuels blocages administratifs.

Débouchés, perspectives salariales et modes d’exercice

Bagues ou aligneurs, numérique ou gestion “classique” : une fois diplômé, le vrai quotidien s’ouvre, avec une palette de débouchés relativement large. La plupart des orthodontistes choisissent l’exercice libéral (87 %), sous forme individuelle, partagée ou mixte (hôpital + libéral). Tandis que le salariat pur reste très minoritaire (jusqu’à 11 % seulement).

Côté revenus, la différence avec le généraliste se fait sentir tres tôt : on constate souvent, des la première année d’installation, des salaires nets compris entre 40 000 et 60 000 € (en libéral), tandis que certains dépassent régulièrement 100 000 €, voire 120 000 € au fil de l’expérience. Un chiffre d’affaires de cabinet grimpe parfois jusqu’à 22 000 € par mois chez les cabinets réputés… mais cela demande environ 2 à 3 ans (une responsable syndicale confiait que cet écart peut être encore plus marqué dans les grandes agglomérations).

Si l’internat n’a pas souri, les écoles privées ou DU ouvrent malgré tout des possibilités pour orienter sa pratique vers l’orthodontie, même sans le titre pur de “spécialiste”. Ce n’est pas un frein absolu aux soins, mais cela limite certains remboursements ou actes. Et la reconnaissance sur le marché du travail s’en ressent parfois, surtout en début de carrière.

Technologies et compétences requises

L’image du praticien figé derrière ses arcs métalliques a vécu. Aujourd’hui, l’orthodontiste combine imagerie 3D, logiciel de simulation numérique et gestion d’aligneurs sur-mesure à chaque étape du parcours de soins. Les conférences du secteur font la part belle au “workflow digital”, signe de la place prise par l’innovation, même dans les cabinets de taille modeste.

Mais ce n’est pas tout – la technique compte énormément, mais le sens du relationnel, la pédagogie (enfants et adultes vivant parfois l’appareillage comme une épreuve) et la gestion de cabinet sont indispensables certains experts estiment que la dimension entrepreneuriale occupe près de la moitié de l’activité en libéral. N’est-ce pas curieux de voir à quel point la “gestion RH” s’invite dans un métier perçu comme purement médical ?

Un intervenant lors d’un congrès notait que la maîtrise des aligneurs numériques représente désormais un avantage marquant chez les praticiens jeunes ou en recherche de différenciation auprès de patients adultes.

Bon à savoir

Je vous conseille de maîtriser les outils numériques dès le début de votre carrière : la gestion des aligneurs et l’imagerie 3D sont aujourd’hui des atouts essentiels pour se démarquer et répondre aux attentes des patients.

Ressources pratiques, simulateurs et témoignages

Besoin d’anticiper concrètement le coût d’une formation, vos futures perspectives de revenus, ou l’équilibre avec votre vie personnelle ? Divers outils et retours d’expérience existent pour éclairer vos choix :

  • Des simulateurs de salaire et d’installation (Aligneo, Ordre des Chirurgiens-Dentistes) permettent d’y voir clair sur ses prévisions – certains témoignages signalent des surprises au moment de la première installation !
  • Guides de référence et brochures à télécharger (DU Évry, ESO, Orthoplus…) pour comparer les parcours et leurs spécificités
  • Webinaires ou journées “portes ouvertes” proposés par les établissements, utiles pour poser ses questions avant de s’engager
  • Témoignages vidéo et retours écrits d’anciens étudiant(e)s, souvent précieux pour mieux cerner le vécu quotidien d’une formation

Par exemple, Alice a franchi toutes les étapes de l’internat : il lui a fallu 10 ans entre la PACES et l’installation dans un cabinet nantais. Pierre, quant à lui, s’est tourné vers l’ESO après déjà 5 ans comme omnipraticien. Il a aprecié la souplesse organisationnelle mais confie que la reconnaissance “spécialiste” s’acquiert avec le temps (certains employeurs ou partenaires restent exigeants sur ce point en début de parcours).

Cliquez ici pour télécharger une brochure ou simuler votre futur salaire.

FAQ – Les réponses aux questions que tout le monde se pose

Difficile de résumer l’ensemble des subtilités, alors passons aux questions régulièrement soulevées pour clarifier les points les plus bloquants :

Combien d’années d’études post-bac sont requises ?

Total – 9 à 12 ans selon la filière retenue (6 ans socle + 3-4 ans spécialisation en moyenne).

Quelles différences entre internat, DU et écoles privées ?

La reconnaissance du diplôme, le coût (de 1 000 € pour l’internat à 32 000 € pour certaines écoles), la sélectivité à l’entrée, tout cela varie. L’internat permet d’obtenir le titre de “spécialiste” reconnu sur tout le territoire, tandis que DU et écoles privées élargissent la pratique, sans ouvrir les mêmes droits à remboursement ni responsabilités hospitalières.

Quel est le coût total pour se spécialiser ?

Pour l’internat, l’étudiant perçoit jusque 2 137 €/mois. Les écoles privées impliquent entre 18 000 et 32 000 € de frais de scolarité. Les DU reviennent aux alentours de 5 000 à 10 000 € selon les établissements.

Quels débouchés et salaires espérer ?

40 000 à 120 000 € nets/an : la plupart exercent en libéral ; une minorité en salariat hospitalier ou universitaire. Il est fréquent de rentabiliser l’investissement en quelques années si la patientèle se développe convenablement certains experts placent le seuil critique autour de 2-3 ans.

Peut-on pratiquer sans être officiellement “spécialiste” ?

Oui, la possibilité existe d’exercer en tant que “chirurgien-dentiste à exercice orienté orthodontie”, sans accéder au statut d’“orthodontiste” au sens strict du CNCD/HAS. La nuance concerne principalement l’éligibilité à certains actes remboursés et à des postes à responsabilité hospitalière.

Que faire en cas d’échec à l’internat ?

Envisagez les écoles privées, les DU, ou poursuivez avec des formations continues vous pourrez ainsi enrichir votre pratique avec des actes d’orthodontie. En cas de doute, rien n’exclut que vous puissiez interroger divers praticiens déjà installés : plusieurs racontent avoir adapté leur stratégie selon les opportunités de leur région ou de leur réseau de mentors.

Pour obtenir une vision sur-mesure, contactez un expert ou demandez à recevoir des témoignages personnalisés.

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