Vous avez envie de bâtir une carrière solide et respectée dans le droit ? Le métier de notaire, pilier du paysage juridique français, conjugue responsabilités et stabilité sur le long terme. L’accès au métier demande un parcours engagé : Master 2, DESN, périodes de stage en office, puis la nomination au terme de ce chemin exigeant. Débutant motivé ou professionnel du secteur, il demeure facile de s’y retrouver si l’on s’arme de patience.

Ici, pas de jargon : on décortique les véritables étapes, les conditions essentielles et les repères concrets, histoire de se décider en toute transparence avant de s’engager pleinement.

Comment devient-on notaire en France ? (La réponse sans détour)

Accéder à la profession de notaire en France passe par un parcours structuré : il commence par un Master 2 en droit, se poursuit avec le Diplôme d’Etudes Supérieures du Notariat (DESN), puis un stage de 24 mois ou plus en office notarial, et enfin, la nomination officielle délivrée par l’État. Il faut compter autour de 7 à 8 ans d’études après le bac.

S’ajoutent des exigences de moralité stricte, de nationalité française ou européenne et le serment obligatoire avant de pouvoir exercer en propre ou comme notaire salarié. On remarque que chaque étape requiert de la persévérance : inutile d’espérer un raccourci, tout repose sur l’endurance.

Repères chiffrés du parcours

En France, on recense chaque année approximativement 16 000 notaires, dont une majorité de femmes. Voici quelques jalons à mémoriser :

• Durée estimée pour le cursus entier : 7 à 8 ans après le bac
• Premier salaire annuel net : 18 600 € à 21 600 €
• Stage en office notarial : 24 à 30 mois
• Sites de formation INFN en France : entre 16 et 17

Si vous souhaitez en connaître le détail du parcours ou découvrir les voies alternatives pour les professionnels déjà en poste, poursuivons avec les explications étape par étape.

Qu’est-ce qu’un notaire ? Missions et responsabilités

En pratique, le notaire accompagne et sécurise les principales étapes de la vie juridique : il authentifie, il conseille, et il engage sa responsabilité sous la garantie de l’État.

Le cœur du métier : actes authentiques et accompagnement

Un notaire ne se borne pas à formaliser des actes “officiels” : testaments, achats immobiliers, mariages, divorces, donations… Sa signature confère à ces documents une force juridique qui dépasse celle d’un contrat sous seing privé. Pour la vente d’une maison ou pour la création d’une société, son intervention structure la transaction, et protège chaque partie impliquée.

Petit clin d’œil du quotidien : une formatrice notaire évoquait récemment le cas d’une vente mal rédigée où c’est l’œil aguerri du notaire qui a permis d’éviter une perte de plusieurs milliers d’euros. Voilà l’intérêt concret d’être bien accompagné.

Entre responsabilité sociale et juriste de référence

La mission du notaire va au-delà de l’apposition d’un tampon : il joue fréquemment le rôle de médiateur dans les successions, parmi les familles recomposées, ou dans la défense des plus fragiles. On constate que près de 60 000 collaborateurs œuvrent en lien avec les notaires partout en France : preuve que l’accompagnement humain reste au centre de ce métier.

Dernier point à retenir : la sécurité juridique ne va jamais sans la présence de l’humain.

Formation et parcours : comment se lancer dans le métier ?

Intégrer le notariat suppose de suivre un processus bien cadré – voici l’essentiel du mode d’emploi.

Étape 1 : Obtenir un Master 2 en droit

Le premier passage obligé, c’est le diplôme de niveau Bac+5, idéalement spécialisé en notariat ou droit patrimonial. Plusieurs centaines d’étudiants rejoignent chaque année la filière, sélectionnés sur dossier ou sur entretien : mieux vaut affiner son projet et garder en tête que même les parcours alternatifs exigent ce niveau (sauf exception pour la voie interne destinée aux collaborateurs chevronnés, dont on reparlera).

Certains candidats témoignent du virage pris lors du Master 2, où l’orientation juridique se précise vraiment. Une professionnelle rapportait que l’entretien de sélection fut aussi décisif que la qualité du dossier.

Étape 2 : Passer le DESN, nouveau sésame du métier

Depuis 2022, le DESN est devenu la clé pour accéder à la profession par la voie universitaire. Son contenu :

• Enseignements pointus en droit notarial, fiscalité et gestion patrimoniale
• Stage prolongé en office notarial (24 à 30 mois), encadré par un professionnel référent
• Rédaction d’un rapport ou mémoire professionnel validé

Pour l’inscription, on vous orientera vers l’un des centres INFN en France. D’après plusieurs responsables formation, la plupart des étudiants décrochent le DESN en 2 à 3 ans après le Master, ce qui permet d’entrer relativement vite en phase pratique.

Étape 3 : Stage, mémoire, admission officielle

Le stage en office est une immersion totale : actes, gestion de clients, formalités administratives, fiscalité… La rémunération, comprise la plupart du temps entre 1 330 € et 1 900 € brut par mois, ne fait pas rêver instantanément mais constitue néanmoins un argument. Un professionnel rappelait l’importance de la pédagogie du maître de stage pour avancer sereinement.

Après avoir validé le DESN, il faut déposer sa candidature auprès du Garde des Sceaux et présenter un extrait de casier judiciaire vierge plus une attestation de nationalité. Le jeune notaire prête enfin serment : « Je jure de remplir mes fonctions avec honneur, probité et impartialité ». Geste symbolique, mais fort.

Tableau : chronologie simplifiée juste après le bac

C’est pas toujours évident de trouver le “raccourci” caché : mieux vaut miser sur la régularité… à moins de posséder le fameux badge d’ascenseur.

Voies alternatives et réformes DESN

Quelques ajustements ont simplifié le processus depuis la réforme de 2022, mais certaines routes spécifiques existent, notamment pour les experts du terrain.

DESN : le passeport commun à tous ?

Le DESN a rendu le système plus cohérent : auparavant, on distinguait la voie universitaire et la voie professionnelle, alors qu’aujourd’hui, tout le monde doit passer par ce diplôme, à l’exception d’un profil particulier…

La voie interne : l’option pour collaborateurs aguerris

Après 9 ans d’expérience minimum dans un office notarial, il n’est pas nécessaire de reprendre la fac. La “voie interne” autorise ainsi les rédacteurs ou cadres à monter un dossier pour accéder à la formation finale et au stage, sans passer par le Master si la pratique en office est reconnue et validée.

Repères élémentaires pour ces professionnels :

• Expérience : 9 ans minimum
• Dossier complet à soumettre à l’INFN
• Stage réduit possible pour les profils validés

De l’avis de certains spécialistes RH, cette voie demeure exigeante, mais elle offre une belle chance pour ceux qui ont construit leur parcours en interne.

Nomination, prise de fonction et exigences officielles

Le diplôme en poche, il reste l’étape décisive : obtenir la nomination et remplir quelques formalités pour franchir finalement la ligne d’arrivée !

Nomination officielle : étape incontournable auprès du ministère

L’admission se fait sur dossier auprès du ministère de la Justice – le processus implique certaines exigences :

• Détention du DESN (ou équivalent validé par la voie interne)
• Nationalité française ou européenne obligatoire
• Casier judiciaire vierge, moralité démontrée

Après la nomination, le serment symbolise l’entrée officielle : chaque année, quelques centaines de nouveaux notaires prêtent serment devant leur réseau professionnel.

Obligations continues et contrôles professionnels

Une fois en fonction, le notaire doit préserver sa rigueur : secrets professionnels, contrôle périodique, formation à jour… Les offices, au nombre de plus de 6 760 en France, subissent des audits réguliers. C’est aussi pourquoi la confiance publique reste un enjeu permanent.

Une responsable d’office indiquait que les contrôles sont vécus comme un gage de prestige et de sérieux dans le secteur.

Perspectives, salaires, installation : à quoi s’attendre ?

Un cursus exigeant débouche généralement sur de réelles opportunités et des conditions avantageuses : la profession attire par la stabilité et la rémunération.

Rémunération et choix de statuts

Un notaire débutant salarié perçoit couramment entre 1 550 € et 1 800 € net mensuels. Un professionnel expérimenté atteint rapidement 5 300 € brut/mois, voire davantage dans les offices urbains très dynamiques (plus de 8 000 € brut selon certains cas). Plusieurs experts estiment que l’emplacement représente souvent un facteur déterminant pour la progression.

Grille indicative :

On note régulièrement que ce volet intéresse tout particulièrement les étudiants, sans surprise !

Débouchés durables et sécurité de l’emploi

En matière de carrière, le notariat reste une valeur sûre en France. Le taux de chômage est proche de 0 %, avec des possibilités d’installation, d’association ou de spécialisation (famille, immobilier, international). On compte aux alentours de 16 000 notaires et 60 000 salariés dans la branche, ce qui favorise le développement de projets diversifiés (rural, urbain, indépendant, salarié).

À retenir : la réglementation stricte préserve la stabilité de l’emploi, mais limite parfois la mobilité internationale (hors Union européenne). Un intervenant lors d’une table ronde rappelait que certains notaires rêvent d’exporter leur savoir-faire… ce n’est pas évident pour l’instant.

FAQ synthétique : questions et repères rapides

Une interrogation persistante ? Voici des réponses “express” :

• Quelle durée d’études ? 7 à 8 ans après la terminale, parcours standard.
• Master obligatoire ? Oui, sauf cas spécifique de la voie interne pour collaborateurs chevronnés.
• Possibilité d’exercer partout ? Oui, la nomination est rattachée à l’office, toutefois la mobilité reste accessible dans le réseau français et européen.
• Voie interne, pour qui ? Professionnels réunissant 9 ans d’expérience au minimum.
• Quel salaire au démarrage ? En général 1 550 € à 1 800 € net mensuel, puis progression rapide.

Si vous souhaitez approfondir, explorez l’annuaire INFN, téléchargez le guide officiel ou prenez contact avec un conseiller spécialiste du notariat : il arrive fréquemment qu’un échange personnalisé fasse toute la différence.

Ressources complémentaires et liens utiles

Pour approfondir votre exploration :

• Notaires de France – Devenir notaire
• INFN – Institut National des Formations Notariales
• L’Etudiant – Fiche métier notaire

Dernier point à souligner : la rigueur constitue le socle indispensable de la réussite notariale. Même les experts le rappellent : la fiabilité demeure le conseil le plus universel dans ce secteur.