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Comment devenir infirmière sans le bac en 2025 : toutes les voies accessibles

Table des matières

On remet tout a plat : accéder au métier d’infirmière sans le bac est souvent bien plus facile qu’on ne le pense. Des alternatives concrètes comme le concours adulte, la passerelle pour aide-soignant ou la VAE offrent des parcours variés. Vous trouverez ici les explications détaillées, des conseils issus du terrain et des astuces pour financer votre formation, histoire d’éviter les fausses pistes et d’aller à l’essentiel selon votre profil de départ.

Peut-on devenir infirmière sans le bac ?

groupe adultes ifsi infirmiere sans le bac

Voilà une question qui revient régulièrement : peut-on exercer comme infirmière sans avoir réussi le baccalauréat ? Pour nombre de candidats, la réponse est rassurante : ce parcours est tout à fait légal, et même courant depuis les dernières réformes. Regardons davantage les options envisageables qui existent et les démarches à envisager. L’image du bac comme passage obligé appartient désormais au passé ; il existe plusieurs alternatives, parfois méconnues.

En France, on compte plus de 330 Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) proposant au moins une voie d’accès aux personnes n’ayant pas le bac avec des concours ou des passerelles professionnelles. Depuis 2019, le critère d’âge a été supprimé. Les adultes en reconversion ou les professionnels expérimentés peuvent aussi envisager une admission sans repasser par la case lycée. La condition principale : justifier d’au moins 3 ans d’expérience professionnelle (soit près de 4 200 heures sur 5 ans) ou compléter un DAEU en guise d’équivalent du bac. Il arrive qu’un candidat issu du commerce, par exemple, obtienne cette reconnaissance et accède à la formation sans difficulté notable.

Une formatrice evoquait que la demande reste croissante chaque année. Est-ce vraiment aussi simple ? Essayons d’y voir clair, en décortiquant les options.

Quelles voies alternatives existent ?

tableau parcours alternatives infirmiere sans bac

Pas besoin de s’inquiéter si le bac vous a échappé. Il existe plusieurs dispositifs qui favorisent l’expérience professionnelle, organisent des concours dédiés, et proposent des passerelles vers le secteur infirmier. On remarque que le recours à ces alternatives s’est renforcé depuis quelques années, notamment après la dernière vague de réformes. Certains professionnels estiment que les non-bacheliers restent aujourd’hui nombreux à réussir leur reconversion.

Le concours adulte : l’accès sur dossier et expérience

Parmi les dispositifs les plus connus, le concours réservé aux “adultes” cible les candidats dotés d’une expérience solide, médicale ou non. Ce mode d’accès comprend trois épreuves : culture sanitaire/sociale (10 points), mathématiques (10 points) et l’oral de motivation (20 points), avec un seuil d’admission de 20/40. Il faut pouvoir justifier de 3 ans d’expérience à temps plein (ou 4 200 heures sur les cinq dernières années).

  • On compte en moyenne une session annuelle par IFSI, pensez à bien vérifier les dates d’ouverture.
  • L’inscription exige des justificatifs de carrière : conservez soigneusement vos bulletins de salaire.
  • La préparation des épreuves s’avère regulierement utile ; s’appuyer sur des annales, un guide ou un accompagnement professionnel peut vraiment faire la difference.
  • Il est parfois pertinent de faire valoir son parcours, notamment lors de l’oral, même en dehors du secteur santé.

En dernier lieu, on constate souvent qu’avec du sérieux, le concours adulte demeure accessible : le taux de réussite tourne autour de 1 sur 4 selon les établissements, loin d’être marginal.

Le DAEU, alternative officielle au bac

Le Diplôme d’Accès aux Études Universitaires (DAEU) fonctionne comme un “bac bis” et donne accès à l’IFSI dès 17 ans. Une session complète se prépare généralement en un an (en soirée ou en ligne, via le GRETA ou l’université). Après l’obtention, la candidature sur Parcoursup s’effectue comme tout bachelier classique. Une candidate racontait recemment avoir suivi cette voie en parallèle de son emploi à temps complet, et intégré un IFSI l’été suivant.

  • Le DAEU se combine aisément à une activité professionnelle.
  • En pratique, des bourses existent pour les familles à revenu modeste.
  • Certains candidats motivés décrochent leur diplôme dès la première tentative.

À titre d’anecdote : Emma, ex-vendeuse, a validé son DAEU en travaillant le soir et a intégré l’école d’infirmière la même année. Cela parait indiquer que la motivation prime sur le reste.

La passerelle pour aide-soignant(e) ou auxiliaire de puériculture

En disposant d’un statut d’aide-soignant(e) ou d’auxiliaire de puériculture, il est possible d’emprunter une passerelle exclusive. Il faut avoir 44 semaines de formation initiale (pour AS/AP) et ensuite au moins 3 ans d’expérience sur le poste. Un cursus accéléré de trois mois permet ensuite d’entrer en formation infirmière sur deux ans (contre trois habituellement), via un dispositif régional. Le calendrier d’accès varie suivant les quotas fixés par chaque région.

Un point clé : la réforme 2023 a ouvert plus de quotas, réduisant le temps d’attente pour les candidats en poste. Il arrive qu’un établissement régional propose même des places en priorité à ses salariés formés en interne.

La VAE, un dispositif sur-mesure

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) est une option parallèle, pensée pour les professionnels du secteur social ou sanitaire, estimant avoir accumulé assez de compétences (au moins trois ans). Le candidat doit bâtir un dossier, se présenter devant un jury et obtenir tout ou partie du diplôme. Certains témoignent que la VAE met surtout l’accent sur la capacité à transférer ses compétences vers le métier d’infirmière, parfois redouté, mais bien accompagné, on s’en sort. Les informations concrètes sont retrouvées sur GEARH ou le Ministère de la Santé.

Quelles étapes pour réussir sa reconversion ?

Vous avez trouvé la voie qui correspond à votre expérience ? À présent, place à l’organisation, pour éviter les oublis. Pas besoin de tout anticiper dans les moindres détails, cependant quelques repères clés facilitent le parcours. Certains professionnels insistent sur l’importance d’un dossier solide, rédigé sans précipitation.

Identifier les critères et organiser son dossier

Chaque dispositif impose ses propres critères : expérience requise, justificatifs précis, calendrier d’inscription. Prenez le temps de réunir l’ensemble de vos documents : contrats de travail, bulletins de paie, attestations diverses. Un formateur soufflait : numériser ses dossiers évite bien des tracas (impossible de perdre un fichier bien sauvegardé !)

Inscription : quelques IFSI fonctionnent avec des plateformes digitales, d’autres conservent le traditionnel dossier papier. Les ouvertures de concours varient de janvier à avril – rien ne sert de stresser, mais restez attentif aux annonces officielles.

Cibler l’établissement adapté

Sur le territoire, pres de 330 IFSI se partagent les recrutements. Chaque région affiche des spécificités : calendrier, quotas, modalités d’accompagnement. Le choix du lieu n’est pas anodin : certains établissements valorisent la reconversion et mettent en avant la formation interne. Discuter avec l’équipe ou visiter le site, c’est parfois l’occasion de prendre la température et de dédramatiser le processus.

Astuce appréciée : le GRETA ainsi que plusieurs universités encadrent le DAEU. Vérifier leur site Internet permet de repérer les sessions à venir, ou d’identifier un accompagnement local.

Se préparer aux épreuves, concours ou jury VAE

On remarque que la préparation préalable facilite largement la réussite : annales, guides spécialisés, simulateurs en ligne et stages sont désormais légion. Les épreuves du concours adulte testent la culture sanitaire, le raisonnement mathématique et la capacité à défendre un projet lors de l’oral. Pour la VAE, la constitution du dossier est détaillée, mais de nombreux candidats bénéficient d’un accompagnement sur-mesure, parfois pris en charge par Pôle Emploi.

Certains recommandent de prévoir entre 2 et 4 mois pour réviser, rédiger et se mettre en condition. Cela peut sembler court, cependant avec une bonne organisation, la réussite est fréquemment au rendez-vous.

Financer sa formation d’infirmière sans le bac

Le budget a la réputation d’être le véritable obstacle. Pourtant, des options existent, même pour ceux qui ne détiennent pas le bac. Regardons les possibilités pour financer efficacement la reconversion, sans tirer un trait sur ses projets personnels.

Utiliser le CPF ou solliciter Pôle Emploi (et les aides régionales)

Le Compte Personnel de Formation (CPF) offre la possibilité de couvrir partiellement ou entièrement le coût de la formation. Pôle Emploi accompagne régulièrement les parcours de reconversion (selon les régions et les statuts). Les employeurs hospitaliers peuvent accorder une prise en charge totale dans certains cas. Ajoutons que les aides régionales restent cumulables et parfois tres avantageuses.

Pour illustrer : certains territoires proposent des subventions allant jusqu’à 80 % du coût pour les salariés en reconversion officielle.

Dispositifs dédiés aux aides-soignants et parcours de VAE

La passerelle pour aides-soignants ou auxiliaires permet de poursuivre son activité professionnelle pendant la formation, sans suppression de salaire. Même chose pour la VAE, qui peut être financée via le CPF ou le plan de formation interne. Une responsable RH rappelait récemment que la cotisation sécurité sociale reste active durant la formation : une manière de ne pas perdre ses droits.

Accompagnement et retours d’expérience

L’accompagnement tout au long du parcours se révèle précieux. Entre les conseils de pairs, les coachs spécialisés, les documents officiels et les simulateurs, chacun peut trouver appui et motivation. On remarque qu’un soutien actif permet de mieux gérer le stress des concours, parfois redoutés au départ.

Des guides pratiques et des forums d’entraide

Les guides, simulateurs de préparation (PDF ou web) sont librement accessibles sur les sites des IFSI ou conseils régionaux. Les annales, elles, sont généralement actualisées chaque année.

Ajoutons que la communauté des anciens candidats est particulièrement active sur les forums spécialisés (Infirmiers.com, GEARH). Ils partagent volontiers leurs astuces et encouragent les nouveaux un véritable coup de pouce lorsque le doute s’installe. Certains racontent avoir trouvé un partenaire de révisions via ces réseaux.

Retours de terrain et chiffres clés

Florence, 39 ans et auxiliaire de puériculture, partage : “Au début, j’ai cru devoir repasser par le lycée… En réalité, la passerelle a pris seulement trois mois, puis j’ai suivi la formation sur deux ans. Ce n’est pas une promenade, mais en structurant mon organisation, j’ai tenu le coup !”

En pratique, le taux de réussite des concours non-bacheliers oscille entre 25 et 40 %. Certains établissements affichent même des résultats supérieurs à la moyenne pour les profils en reconversion, preuve que l’accès peut être loin d’être fermé.

Questions fréquentes sur le parcours sans bac

Plutôt que s’égarer dans une multitude de forums, retrouvez ci-dessous les réponses concrètes aux questions les plus posées.

À quel âge peut-on accéder au concours infirmier sans bac ?

Le concours adulte est ouvert dès 17 ans avec le DAEU, ou plus généralement dès 18 ans pour les passerelles professionnelles.

Quels emplois sont pris en compte pour les trois ans d’expérience requis ?

On considère tous les contrats salariés ayant donné lieu à cotisation sécurité sociale. Les expériences en accueil, éducation ou aide à domicile sont régulièrement acceptées et valorisées.

Peut-on cumuler concours et inscription sur Parcoursup ?

C’est tout à fait possible : beaucoup de candidats multiplient les tentatives sur différentes écoles afin de maximiser leurs chances.

Combien de temps dure réellement la préparation au concours ?

En règle générale, les candidats se préparent entre 2 et 4 mois, selon leur niveau initial et leurs disponibilités. Certains accélèrent la révision grâce aux coachings express ou aux stages intensifs.

La formation diffère-t-elle pour les non-bacheliers ?

Aucune différence : le diplôme d’État, le contenu pédagogique, les stages et la durée (trois ans) restent identiques, quel que soit le mode d’accès.

Tableau comparatif des voies d’accès non-bachelier

Voie d’accès Expérience/diplôme requis Durée formation IDE Spécificités
Concours adulte 3 ans (4 200 h) expérience pro 3 ans 3 épreuves notées, oral de motivation
DAEU DAEU validé (1 an) 3 ans (Parcoursup possible) Compatible vie pro, bourses
Passerelle AS/AP 44 semaines formation + 3 ans poste 2 ans Parcours accéléré, quotas régionaux
VAE 3 ans secteur sanitaire/social Variable (selon jury) Jury, dossier, accompagnement

Ressources et guides pratiques pour aller plus loin

Vous envisagez de vous lancer ? De nombreuses ressources fiables sont accessibles : le Ministère de la Santé, GEARH et Studymapper proposent simulateurs d’éligibilité, annuaires des IFSI, et même des annales téléchargeables pour s’entraîner sereinement.

Dernier conseil d’un coach d’orientation : ne restez jamais seul dans votre démarche. Que ce soit via l’accompagnement régional, l’appui de professionnels ou les groupes de discussion en ligne, la communauté représente un important soutien. Prêt à franchir le cap et endosser la blouse ? On peut supposer que le premier pas est déjà fait.

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